Le dernier

Topo de Buoux 

sera en vente

au

« Moulin clos »

En attendant,  je vous invite à lire les avants-propos des topos précédents...

Toute une aventure !

Topo de Buoux : Escalades à Buoux
Auteurs : Daniel Gorgeon, Serge Jaulin, Alexis Lucchesi. Edition 1987

Avant propos
Je ne reviendrai pas sur les évènements du passé, sur les mises en garde et la convention. Simplement, les circonstances et la charge à laquelle j'ai été élu m'ont conduit à jouer le rôle ingrat de père Fouettard et d'empêcher d'escalader en rond.
Il m'a fallu mécontenter la tribu chevelue indisciplinée et jacassante des escaladeurs qui n'avaient pour horizon que la ligne bleue des falaises. Il a fallu extirper le camping sauvage pour que le vallon de l'Aiguebrun et le plateau des Claparèdes ne soient pas constellés d'une centaine de tentes.
Et comme un militant attardé de mai 68, je continue à distribuer des tracts lorsque des grimpeurs en camping-car veulent s'installer à demeure. En ce moment, le « modus vivendi » fonctionne bien. Mais se profile toujours le spectre de la sur fréquentation du site, à laquelle il faudra bien remédier un jour ou l'autre.
Je tiendrais aussi à préciser que je ne suis pas opposé à la pratique de ce sport dangereux, et fabuleusement inutile.
Simplement, en tant que représentant de la population de Buoux, je rappellerai que nos concitoyens, aussi peu nombreux soient-ils, ont droit à ce qu'on les respectent, eux et leurs propriétés.
C'est l'intérêt de tous que ne se renouvellent plus les excès qui, toutes proportions gardées, nous ont ramené dans la période de la plus sombre des guerres de religion.
Pierre Pessemesse Maire de Buoux


Topo guide Buoux
Pierre Duret / Bruno Fara / Serge Jaulin. Edition 1991

Avant-propos
Cette fois-ci, les lecteurs du « topo » n'auront pas droit à la publication in extenso de la convention en vue d'organiser et de réglementer la pratique de l'escalade sur le territoire de la commune de Buoux. D'abord parce que la lecture de charte et de convention s'apparente à celle du journal officiel qui est plutôt aride et ne passionne pas les foules. Ensuite parce que bien des objectifs qui découlent de cette charte ont été atteints.
Des accès aux falaises ont été aménagés, les abus et les nuisances qui tout au début avaient si fort secoué la population de Buoux sont en régression très nette. Les escaladeurs raisonnables et même les autres ont compris dans l'ensemble qu'il n'est pas souhaitable que des centaines d'entre eux campent sur le site au mépris des lois interdisant le camping sauvage sur la propriété d'autrui.
La question juridique de la responsabilité des propriétaires de falaise a été réglé. Bref, on peut dire que des progrès substantiels ont été constatés. Toutefois, je crois qu'il convient de rappeler aux « utilisateurs de falaises » (escalabarri serait le mot provençal le plus adéquat pour désigner l'escaladeur) qu'ils exercent leur sport favori sur le territoire d'une commune ou résident des contribuables qui payent des impôts. C'est avec cet argent que la commune de Buoux a en charge la voirie et l'enlèvement des ordures ménagères.
Nous avons dû faire des efforts financiers considérables en aménageant des parkings ou stationnent les voitures des grimpeurs. Et si l'on doit payer l'entrée au fort -une obole- nous ne prélèverons aucune taxe sur l'escalade. Et le maire, quant à lui, doit assurer ses fonctions de police, d'ou l'arrêté pris récemment en concernent le stationnement sur le chemin vicinal n° 5 préconisant l'enlèvement et la mise en fourrière des véhicules gênants.
Il faut que les escaladeurs soient bien conscients qu'en stationnant anarchiquement dans le vallon de l'Aiguebrun, ils empêchent l'arrivée de secours en cas d'incendie ou d'accident d'escalade, le passage doit être assuré pour les camions, ceci dans leur intérêt même.
Enfin, les années 1980-1990 ont vu la fréquentation du site d'escalade de Buoux augmenter chaque année davantage. On se demandait avec inquiétude si la tendance était irréversible. Or, elle ne l'est pas. L'année 1990 a vu cette fréquentation se stabiliser. Souhaitons qu'il en soit de même pour les années à venir et que les escaladeurs de tout poil et de toute nationalité fréquentent aussi les autres sites de Provence qui évidemment ne sont pas aussi sublimes qui celui de Buoux, mais qui valent le coup.
Voilà pour les recommandations, les mises en gare, les récriminations qui font pour ainsi dire partie de la vie quotidienne du premier magistrat de la commune de Buoux confronté à un problème que ses prédécesseurs agricoles auraient eu bien du mal à imaginer, que l'homme (ou la femme) jeune de préférence se soit transformé(e) en « Lagramusa », c'est à dire en petit lézard gris des murailles familier de la roche et du soleil. Mais des « Lagramusa » qui ne d'engourdissent pas pendant l'hiver et que seuls le canicule ou le gel sibérien rebutent.
Et enfin, tout en faisant abstraction des problèmes imparfaitement résolus, qu'il me soit permis de poser une devinette : « Qu'est-ce la rage de vivre, à part un film célèbre ? » Et bien, la réponse est simple : c'est un enchaînement de la « Rose« et de la « Secte ». Voilà ce que le profane trouvera dans le livre. De même, s'il a quelque envie de danser, il aura le choix entre « La valse aux adieux », « Bee bop tango » « Chabada swing » et la « Polka des ringards ». Tout ceci bien évidemment sur le « Boulevard du rock ». En supplément, « Le viol du corbeau ». Voilà qui est « Archi-Hyper-ulta-extra », ce qui est aussi le nom d'une voie. Comme quoi, il n'y a pas que les voies du Seigneur qui sont impénétrables...

Pierre Pessemesse Maire de Buoux


Topo guide FFME Escalade Buoux. Edition 2007

Avant-propos
Dans les années 70, sous l'égide de la Mutuelle Sports Loisirs et Culture de Marseille, elle même affiliée à la F.S.G.T était publié un premier guide des escalades à Buoux.
Travail collectif de passionnés ; groupe il faut le dire, à cette époque assez restreint qui se concrétisait et devait se développer au village même, autour de Raymond Coulon ferronnier et accessoirement tenancier de table d'hôtes.
Dès lors, l'escalade, pratique d'une certaine élite, se popularisait au point de devenir bientôt vague déferlante, soulevant la légitime inquiétude de quelques riverains, non pas pour l'escalade verticale, nécessairement restreint occupé par les pratiquants, mais plutôt par les envahissements au sol de plus large amplitude.
Ne pouvant estimer la longévité de cette mode, dans un climat effervescent, frôlant parfois l'explosion, on crut bon de légiférer localement dans l'attente des accords et apaisements qui bientôt s'ensuivirent.
Le Conseil Municipal put désormais délibérer sur d'autres sujets plus horizontaux et jugés plus utiles, même si Cyrano de Bergerac estime que c'est bien plus beau lorsque c'est utile...
D'autres éditions devaient suivre, jusqu'aux amplifications données au delà du septième degré par Opéra vertical de Patrick Edlinger, emblème de toute une génération.
Les années d'après guerre sont toujours un peu folles et dans lesquelles chacun fini par y trouver son compte...
Aujourd'hui même si quelques promeneurs continuent à observer ces insectes grimpants d'un œil protubérant, on trouve tout cela bien sympathique que de voir ces hommes du vingt-et-unième siècle faire l'amour avec l'éternel rocher de l'Aiguebrun . Giono y verrait certainement un message de paix et de joie en ce monde de turbulences ; nous aussi.
Alors que dire ?
Donner des leçons de prudence, de respect de l'environnement, ou autres ?... Les auteurs et les acteurs de ce quide s'en chargeront certainement.
Pour tous, il suffit que la diversité de ses composantes, Buoux reste une terre d'accueil.

 

Jean Alain Cayla Maire de Buoux